Antoine Momot est un homme vraiment attachant. Bien sûr, nous n’avons pas eu l’occasion de nous rencontrer. De faire plus ample connaissance. Mais parfois, il suffit de quelques échanges de mails, un SMS et bien entendu une petite heure passée, par écrans interposés, pour vite cerner le personnage.
Rares sont ceux qui s’excusent de mille mots de n’avoir pas pu répondre, plutôt, à votre e-mail. Même une heure après. Qui vous remercie au centuple d’avoir pensé à lui pour l’exercice. Et qui se demande s’il mérite bien sa place par ici.
Attachant, je vous dis !
Et pour une infolettre qui évoque “le peuple de l’écriture”, vous aurez sans doute noté son patronyme. Comme je n’osais pas le faire, je laisse, son ami Frédéric Vallois, évoquer cette singularité : “Peut-on échapper à une vocation littéraire quand on s’appelle « Momot » ?”
(crédit photo - La Guilde des plumes)
Première question évidemment classique. Pourriez-vous, nous indiquer, votre parcours ? Pas depuis le tout début, mais presque…
Je suis originaire du Berry. Pays où j'ai grandi jusqu'au bac. Mais, où j'ai encore pas mal d’attaches. Je suis né au pays de George Sand, grand auteure de notre belle région. Ensuite, j'ai commencé une formation. Assez marqué par l'écriture, assez littéraire puisque j'étais en hypokhâgne, puis khâgne où je préparais Normale Sup ULM. Formation fondatrice pour moi. Et qui me sert encore à peu près tous les jours. Puis une maîtrise d'histoire, Sciences Po en affaires publiques avec toujours un intérêt pour l'écriture. Mais pas une idée à l'époque (j’avais 25 ans) très précise de ce que je voulais faire plus tard.
Et c'est ainsi que, de fil en aiguille, je suis entré au cabinet du porte-parole du gouvernement de l’époque, Luc Chatel. On est en 2009. Là aussi, ce fut très formateur. Sur la capacité de travail, sur l'intérêt confirmé pour les choses de l'écrit. Sur le fait de travailler dans un environnement très stressant et très contraint. Sur le degré d'exigence assez fort et sur les rencontres que j'ai pu y faire. Notamment avec Frédéric Vallois.
Quelques expériences professionnelles plus tard et depuis 2019, j'exerce mes fonctions actuelles de plume officielle, “chimiquement pure”, comme je le dis parfois, auprès de la PDG de la Régie autonome des transports parisiens, la RATP.
J'imagine que l'urgence, c'est le quotidien, d’une plume d’un porte-parole du gouvernement. On sait l’importance, en communication politique, du choix des mots. C’est sans doute difficile dans des conditions de stress, de rapidité d’exécution, de pression. Comment on arrive à gérer ça ? On dort quand même la nuit ?
On dort quand on peut ! On dort quand même, mais pas beaucoup. C'est un métier, comme on dit maintenant “de junior”. Pour les moins de 30 ans (rires).
La différence que j'entrevois entre la RATP et le porte parolat, c'est la notion de flux dans tous les sens du terme. De flux tendus au niveau du stress. Le cabinet du porte-parole a été conçu comme une sorte de hub. Dans lequel passe un flux permanent d'informations fournies par les cabinets des différents ministres. Et d'où ressort des éléments de langage à l'attention de ces mêmes cabinets, sur l'ensemble de l'action gouvernementale.
Comme le disait Luc Chatel, le porte-parole, est obligé de savoir, tout sur tout. Un ministre qui est interrogé sur un sujet, d'un autre ministre, peut très bien renvoyer sur le ministre concerné. Le porte-parole ne peut pas faire ça. Il doit être informé en permanence. D'où cette notion de flux qui est vraiment, vraiment, au cœur de ce métier.
On réalisait que tous les jours que Dieu fait. Qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente “un prompteur”. C'est comme ça que ça s'appelait et que ça s'appelle toujours, d’ailleurs. C’est un jeu de fiches, alimenté au quotidien, voir deux ou trois fois par jour, pour le porte-parole.
Sur tous les sujets d'actualité sur lesquels il était susceptible d'être interrogé. Ce qui supposait de l'anticipation. Savoir quels sujets pouvait tomber. Et en lien, évidemment, avec les ministères concernés, mais aussi Matignon, voir l'Elysée, pour les dossiers les plus stratégiques, les plus sensibles.
Avec en plus, des sujets d'actualité qui peuvent tomber, comme ça, dans l'heure. Je comprends qu’il soit difficile de réaliser ces missions toute sa vie ?
Oui les métiers de cabinet, en général, on n'y reste pas plus de 7/8 ans. Ou alors, il faut être très, très, très ferme et très équilibré pour le faire. De mon côté, j'ai fait ça pendant un an et demi, deux ans avec Luc Chatel. J’en suis sorti très fort et heureux, mais quand même très fatigué.
Et justement cette expérience là. Qu'est-ce qu’elle vous apporte dans votre quotidien à la RATP ?
Ça m'apporte beaucoup de choses. Je ne sais pas par où commencer (rires). Je pense, la capacité à travailler dans l'urgence. J'ai encore dû la tester dernièrement. Il manquait un retour sur un discours de ma PDG. J'ai su trouver tout seul, en autonomie, les ressources qu'il fallait pour stimuler gentiment, affectueusement, la personne qui pouvait être prise de panique face à une deadline qui approchait. C'est quelque chose qu'on apprend beaucoup au porte parolat.
La capacité aussi d’avoir eu à sortir de son champ de compétences. De prendre du recul. On est, de facto, comme on dit, “le nez dans le guidon”. Mais le fait de savoir en sortir, de savoir prendre une respiration. De savoir faire un pas de côté, pour justement voir le reste de l'action, est à la fois difficile, mais en même temps indispensable. Surtout si on veut bien faire son travail. Et ça, c'est quelque chose qui me sert aujourd’hui.
Le fait également, corrélé à cela, de faire une connexion entre les sujets. Tel sujet, doit amener, dans mon esprit, une connexion vers un autre sujet connexe. Sans que personnes ne le disent et en y pensant par moi même. C'est ce que j’ai encore appris au porte parolat.
Me vient une question, qui n’a rien à voir avec l'écriture. Mais, partager un quotidien, aussi stressant au sein d’un ministère, ça forge les caractères et les amitiés ?
Pour vous répondre très concrètement et de façon très prosaïque, on a une boucle WhatsApp, des anciens du porte parolat qui tournent encore. Des messages sont échangés, plusieurs fois par semaine. Certains sont partis complètement sur autre chose, mais il y a toujours ce lien qui existe. Puis, il y a un dîner entre nous, au moins annuellement.
On se donne aussi des conseils d'entretien, de carrière, de réseautage aussi. Comme vous l'avez très bien dit, la pression, ça crée des amitiés assez forte. C'est une belle expérience humaine. Avec des liens très puissants, au-delà des distances, au-delà des projets, des uns et des autres.
Pour revenir à votre quotidien au sein de la RATP. Si on rentre un peu dans le concret, quelles sont vos missions et vos responsabilités ?
Alors, les missions, si on les résume rapidement, j'écris les discours de la PDG. Si on va un peu plus loin. L'intitulé officiel est responsable des interventions publiques de la PDG et responsable de sa parole vis-à-vis de l'interne (des 65.000 salariés) de l'entreprise et vis-à-vis de l'externe.
Catherine Guillouard (PDG de la RATP) s'exprime beaucoup en externe, que ce soit dans des forums ou dans les tables rondes ou encore dans les médias. Même si je vous avoue humblement, je ne fais pas ces interventions média. C'est l'équipe communication qui s'occupe de ça, mais on échange en permanence.
Donc, ça va de la newsletter de bonne année, adressée aux salariés, au discours de vœux, en passant par les tables rondes. C'est extrêmement divers et varié et ça peut être aussi être des commandes de dernière minute. La différence que vous avez touchée du doigt très justement, vis-à-vis du porte parolat, c'est qu'il y a du stress et du flux tendu. Mais ce n'est pas un flux permanent. J'ai un agenda. Le programme de travail est défini plusieurs mois à l'avance. J'ai quand même un plan de travail assez stable et assez clair. Mais qui n'empêche pas les commandes de dernière minute.
Vous êtes en lien direct avec la présidente ? Quand vous écrivez un discours ou des notes, c'est directement avec elle que vous collaborez ? Ou il y a un process de validation à suivre ?
C'est un peu des deux. En interaction avec elle pour appréhender ce qu'elle veut dire. Mais ça, c'est en amont de la production. Et ensuite, comme vous le dites très bien, il y a un circuit de validation, qui passe nécessairement par son cabinet. Mais aussi par les services concernés au sein de la RATP.
Et par le comité exécutif aussi, ne l'oublions pas. Le COMEX de la RATP. Pour être sûr qu'elle ne dise pas de bêtises. La présidente de la RATP de par son passé, notamment, comme directrice financière, a une appétence pour les chiffres. Donc, je m'adapte à ma cliente et je mets beaucoup de chiffres dans les discours. Il faut que ceux-ci soient exacts. Il y a donc un travail de recherche d’informations. C’est un exemple de validation auquel je suis aussi soumis.
La présidente de la RATP a un cabinet auprès d'elle et moi, je suis chargé de mission, chargée de ses interventions. Très concrètement, on est dans un open space, assez confortable, ce qui permet des interactions quotidiennes entre nous, très fluide.
Il faut, aussi, rentrer dans “la peau du personnage”. C’est-à-dire qu’il faut bien la connaître. Tout cela doit se concrétiser, au fil des mois, à force de travailler ensemble ?
Alors oui, vous avez tout à fait raison. C'est le cœur du métier de plume parce qu'on écrit pour un autre ou une autre. Donc, effectivement, il faut connaître les choses qu'il ou elle dit. Et surtout, ce qu'il ou elle ne dira jamais.
Et entrer dans sa tournure d'esprit. C'est ce qui fait le cœur du métier et son charme aussi. Il y a deux choses. Le contact avec le dirigeant ou la dirigeante. Et puis, il y a les discours. Ce qu'il ou elle fait de vos interventions que vous avez préparées.
Moi, j'ai la chance d'être avec une PDG qui est très stimulante intellectuellement et qui remet à sa sauce. On m'avait prévenu. Lors de mes premiers entretiens d'embauche, on m’avait dit, t’inquiètes pas, elle remet tout à sa sauce. Ne t’affole pas. Ce n’est pas qu'elle n'a pas aimé, ce que tu as fait.
Si vous voulez, cette espèce d'itération. De voir ce qu'elle en fait, au fur et à mesure, me permet de voir quelles sont ses tournures d'esprit. Comment elle envisage les choses, sans trop la solliciter, sans trop la déranger ensuite.
Il y a cet aspect, accumulation de discours, bibliothèque de discours, si j'ose dire, qui me permet d'entrer dans l'état d'esprit et dans la peau de la dirigeante.
Concernant le style d'une plume. Il faut l'oublier puisqu’on n'écrit pas pour soi. On oublie son style et on prend celui de l'autre, en fait.
Oui, c'est un métier quasiment d'oubli de soi. Dans la mesure où on écrit pour un autre, en l’occurrence, ici pour une autre. Mais il arrive parfois que notre style affleure. Et certains collègues, qui me connaissent bien, remarquent quelques tics de langage sur les courriers. Une virgule, un début de phrase qui peuvent les amuser. C'est un peu un tic de langage que j’ai et que l’on retrouve dans la parole de ma cliente.
Il arrive, aussi, que le style affleure dans un discours oral. Il peut apparaître, très brièvement, de manière assez fugace. Mais une plume ne peut pas avoir son style propre.
Quand on est plume, il faut aussi récupérer un maximum d'informations. Il faut beaucoup lire sur le sujet ou les sujets qui entourent l'entreprise.
Oui comme au porte parolat. C'est pour ça que j'aime bien faire ce métier, en entreprise, comme dans des organismes. C'est qu'on peut aller vraiment au fond des sujets.
J'en parlais avec un autre collègue qui, lui, est en agence de com. Ils ont parfois tendance à survoler un peu les sujets, car ils sont plusieurs clients. Plusieurs portefeuilles de clients. On passe d'un sujet à l'autre.
Ce n'est pas mon cas. C'est temps, un peu long. Ça fait deux ans, deux ans et demi que je suis à la RATP. Donc ça vous laisse suffisamment d'espace pour apprivoiser les sujets. Il y a des documents qui vous font la courte échelle, si j'ose dire. Par exemple, le rapport annuel est très, très, très exhaustif.
On donne vraiment un aperçu à la fois très complet et très précis de nos différents champs d'activité. Les prises de parole précédentes également et les différents points présentés au comité exécutif sont des ressources vraiment très précieuses.
Donc oui, effectivement, il faut lire sur le fond, sur le sujet. Et aussi aller sur le terrain. Ça peut aider des visites de terrain. Voir un site de maintenance et de remisage. C'est bien pour voir la dimension concrète, voir un centre de bus, ça donne un autre éclairage. Très complémentaire et très précieux pour donner de la chair, de l'âme au discours. Pour qu’il ne soit pas trop désincarné.
Réaliser une production rédactionnelle pour une prestation orale, s’appréhende différemment ?
Alors oui. C'est surtout le cas avec ma PDG actuelle. Elle est très à l'aise à l'oral. Pas besoin d’écrire grand-chose. Je ne dis pas que j'écris juste des tirets. Mais il y a quelque chose de bien structuré, bien charpenté. Parfois avec des bullet points, disons le. Mais ça, c'est le propre de cette personne.
Certains de ses prédécesseurs, à la RATP, voulaient des choses très écrites, même pour l'oral. Et ils lisaient, en y mettant du cœur, mais pas à pas. D'un ton monocorde. Mais ils lisaient vraiment ce qu'on leur produisait. Ce qui impliquait pour mes collègues, Plume, d'écrire plus.
Pour ma part, je n'écris pas de la même manière pour une production écrite que pour un courrier. Que ce soit un rapport ou un édito. Ça, c'est certain. Après, c'est justement ce que je trouve intéressant, c'est de pouvoir écrire et voir le résultat, le rendu à l’oral. Ça dépend évidemment de la personne si elle est à l'aise ou non. Ici, c’est le cas.
Et le fait de rester dans l’ombre. De n’avoir, en tant que plume, aucune visibilité, vous dérange-t-il ?
C'est un métier discret. C'est un métier de l'ombre. Vous l'avez bien compris. Ça ne me gêne pas. C’est la règle du jeu. Je l'accepte très, très bien.
Il arrive que certaines plumes soient un peu plus en vedette. Mais c’est parce qu'elles ont été plume de Président, de Premier ministre. Ou qu'elles parlent d'elles. De leur expérience. Mais c'est globalement un métier de l'ombre, effectivement.
On est tous d'accord, je crois, sur le sujet. On ne peut pas bien écrire sans lire. Quelles sont vos lectures au quotidien, vos lectures inspirationnelles ?
Elles sont assez nombreuses. En fait, j'aime bien lire quand je suis en week-end. Car j'ai des journées assez longues en semaine qui ne me donnent pas forcément l'occasion de lire le soir. Même si je lis toujours quelques lignes avant de m'endormir. C'est la base (rire). Donc, je me rattrape le week-end.
Alors, ce sont des lectures qui n'ont rien à voir avec mon activité. Ce n'est pas que je n'aime pas ce que je fais à la RATP, mais j'ai besoin de respiration. Donc, à part égale entre littérature et essai. Je ne pense pas qu’il y en est un qui domine l'autre. Un peu de poésie aussi.
J'ai lu, dernièrement, un essai, qui est très bref. Sorti il y a 20 ans et qui s'appelle “Le rappel à l'ordre” de Daniel Lindeberg. Dont on reparle un peu aujourd'hui, soit pour le louer, soit pour le vitupérer. Et je voulais me faire mon avis.
Et puis la poésie aussi. J'aime bien la poésie française. Les livres d'histoire également. Assez peu d'essais politiques, sauf quand je suis rentre fatigué. Ça me détend (rires).
Il y a des livres un peu fétiches, un peu “doudou”, comme on dit. Les fables de La Fontaine, par exemple. C'est une lecture qui est d'une grande aide dans les situations de la vie. Dans beaucoup de situations de la vie, bonnes ou mauvaises. Et ce sont de très beaux vers.
Alors, votre métier, justement, c'est l'écriture. Est ce que, personnellement, vous prenez le temps d'écrire ?
Pas trop. J'ai besoin quand même d’une bonne disposition pour écrire. Ça peut m’arriver en vacances, en voyage de préférence, et dans certains lieux. Quand je suis à Rome, par exemple. Il m'arrive de remplir des carnets parce que c’est une ville qui m’inspire beaucoup. New York aussi. Pas du tout pour les mêmes raisons.
Après, j’écris aussi pour le site “la Guilde des plumes”. Il y a une dimension assez personnelle ici. Donc c'est là que je m’épanche et que j’exprime mes sentiments. Mais globalement, j’écris peu pour moi.
Est-ce quand on envisage, dans le coin de sa tête, l'écriture d'un ouvrage ?
Oui, c'est sûr. Mais quoi ? Ça sera de tout façon de la fiction. Mais il faut trouver et savoir raconter une histoire. Je pense souvent à une phrase de Céline que vous connaissez peut être : “les histoires, il y en a plein les commissariats, c’est très, très facile à trouver”.
Mais un style, c'est beaucoup plus dur. Je ne prétends pas avoir un grand style, mais je n'arrive pas à trouver l'histoire. Ça viendra peut-être un jour. Mais ce sera une fiction.
Petite question rituelle de fin d’échange. Si vous deviez mettre un mot, une phrase ou peut être une citation sur une feuille de papier. Que l’on dans insère, ensuite, dans une bouteille que l’on jette à la mer. Qu’écririez-vous ?
Je crois que ça serait ce vers de La Fontaine, qui pour moi est l’un des plus beaux vers de la langue française : “j'aurais vécu sans soins et mourrai sans remords”.
Il y a un mot ou deux qui, vraiment, vous arrachent le cœur et vous déchirent l’âme ?
Oui, c'est la fin de “Ulysse” de James Joyce. Le roman n’est pas facile, mais la fin est superbe et ça finit par une succession de oui : “[…] et son cœur battait comme un fou. Et oui, j’ai dit oui, je veux oui.”
Je vous propose de terminer sur ces mots. Quoi dire de plus ? Encore un grand merci Antoine pour cet échange.
Merci à vous Sébastien. À très bientôt.
Pour retrouver, un peu, d’Antoine Momot : portrait dans la guilde des plumes
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Et pourquoi pas, à me glisser quelques noms à inviter par ici.
Je vous embrasse fort !
Sébastien Beaujault
(Membre du peuple de l’écriture)
Je vous lis vraiment avec délectation ! J'ai quand même relevé l'une ou l'autre coquille dans ce texte ! ;-)